24 Heures du Mans - Alpine compte pousser Toyota dans ses retranchements
En Hypercar, Toyota est l'écurie favorite avec deux exemplaires de sa nouveauté de l'année, la GR010 Hybrid. Glickenhaus présente aussi deux voitures, mais les 007LMH - c'est leur nom de baptême - sont encore brutes de décoffrage. Entre les deux, Alpine n'a qu'une A480 sur la grille, mais compte sur sa fiabilité pour pousser les Toyota à la faute.
Nicolas Lapierre est le plus expérimenté des trois pilotes Alpine. Il détaille sa vision de la concurrence en Hypercar et les atouts qu'il va falloir abattre pour gagner, peut-être, cette 89e édition des 24 Heures du Mans.
« Ce n’est pas facile d’avoir un avis très précis pour l’instant, après Portimao, Spa et Monza. On a vu que Toyota était bien installé devant, mais avec des petits soucis de jeunesse, une Glickenhaus très performante mais aussi avec des problèmes de fiabilité. Et nous, au milieu de tout ça, pensons être meilleurs dans ce domaine. Mais on a beaucoup de lest, la voiture est très, très lourde. On ne s’est jamais retrouvé dans cette configuration au Mans, avec un tel poids, donc c’est compliqué d'estimer la hiérarchie et les chances de succès de chacun. »
La Journée Test a confirmé le travail sur la fiabilité de l'équipe Alpine Elf Matmut. « Hier (dimanche), on a emmagasiné beaucoup de données en parcourant plus de 1200 km. C’est la première fois qu’on roule autant sur une Journée Test et maintenant, c’est le rush pour analyser les données recueillies, vérifier toutes les pièces pour voir s’il y a de petits défauts ou quoi que ce soit, comment elles ont vieilli. Les points d’interrogation principaux, ce sont les freins, clairement. Ensuite les suspensions, qui souffrent beaucoup avec ce surpoids. Par contre, le moteur et la boîte de vitesses ont déjà parcouru de telles distances sans broncher. »
Nicolas Lapierre a bien observé les adversaires. « La Glickenhaus a aussi beaucoup souffert à Monza sur les freins. Et comme les deux courses sont assez rapprochées dans le temps, on s’attend à ce qu’ils souffrent encore avec les freins ici. On sait que Toyota a deux très bonnes voitures, deux super équipages, ils ont fait beaucoup de simulation, ils ont une puissance de frappe énorme, ils connaissent bien cette course, ils connaissent bien la catégorie-reine, donc clairement, ils sont favoris. »
"L'obectif, c'est d'être au contact. Il faut qu'on inquiète les Toyota."
Nicolas Lapierre (Alpine A480-Gibson #36) Alpine Elf Matmut
Le Français Nicolas Lapierre fait équipe avec son compatriote Matthieu Vaxivière et le Brésilien André Negrão au volant de l'Alpine #36. En capitaine d'équipage, il a un plan pour jouer la gagne - la mise sous pression - et un souci - l'autonomie. « L’idée, c’est de ne pas être loin en performance. En termes d’autonomie, il y aura peut-être un tour d’écart. On sait que l’ACO a pas mal travaillé pour que l’autonomie soit juste et qu’on fasse tous - les trois concurrents Hypercar - le même nombre de tours avec un plein, ou un seul tour d’écart, pas plus. La plus belle course, ce serait que tout le monde ravitaille dans le même tour et pour cela, on compte sur la réglementation technique. Mais ça, nous ne le saurons malheureusement pas avant le premier relais de course. »
Alors il n'y a pas d'alternative. « À nous d’être, en termes de performance, pas loin derrière les Toyota. L’objectif c’est d’être au contact. On sait qu’il y a un peu de concurrence entre les deux voitures. Nous avons le désavantage statistique de n’avoir qu’une voiture, mais l’avantage d’avoir toute l’équipe derrière nous, très soudée. [...] Cette course, s’ils n’ont pas besoin de pousser, elle sera facile pour eux. S’ils ne sont pas sous pression, ils prennent moins de risques sur la voiture, dans le trafic, ils prennent moins les vibreurs... Aux 24 Heures du Mans, s’il n’y a pas de pression, tout est vraiment plus simple. Il ne faut vraiment pas qu’on les laisse dérouler, il faut qu’on soit présents et qu’on les inquiète. »
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