Ce que ressentent les pilotes aux 24 Heures du Mans (6) : la nuit
La nuit est toujours un moment particulier pour les pilotes car la visibilité et les repères sont différents. Cela peut aussi être un moment de déconcentration. Les pilotes vous donnent leurs sentiments sur ce moment spécial et typique des courses d'endurance.
Ce que ressentent les pilotes la nuit lors de leurs relais...
Paul-Loup Chatin (Oreca 07 - Gibson n°48 d'IDEC Sport, LMP2) : « Ce n'est que du bonheur lorsqu’on est au volant, c’est magique. Par contre, lorsqu’on vous réveille à 4 heures du matin pour aller prendre le relais, pendant les 10 premières minutes du réveil on se dit : « mais qu’est que je fais là ? » (rires) Après c’est tellement génial car on se retrouve encore un peu plus dans notre bulle au milieu de la nuit, on sent le calme qui règne autour. Certes, tout au long la semaine, c’est la folie, mais à ce moment là, c’est plus tranquille. C’est enocre plus vrai vers 3 ou 4 heures du matin. »
Nicolas Lapierre, pilote de l’Alpine A470 n°36 de Signatech Alpine Matmut (LMP2) :« C’est un moment complètement différent, on se sent plus isolé et seul dans la voiture. On a une relation un peu plus particulière avec elle. On sent quand même la proximité des gens tout autour de la piste, surtout au niveau du virage Porsche ou la ligne droite des stands, mais moins sur le reste du tracé. La voiture va plus vite, les températures baissent. Il y a deux « happy hours » au Mans : au coucher et au lever du soleil là où la piste est la meilleure. Par contre, il ne faut pas se laisser griser car c’est à ce moment là que l'on voit quelques pilotes faire de petites erreurs. »
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Stephane BATARIERE (ACO)
Harry Tincknell, pilote de la Ford GT n°67 de Ford Chip Ganassi Team UK, LMGTE Pro) :« C’est un moment vraiment spécial, avec beaucoup de tranquillité. C’est assez drôle car vous êtes à plus de 300 km/h, dans la ligne droite des Hunaudiéres et vous ne voyez que vos phares. Il est trois heures du matin et c’est si paisible. J’adore ces moments. Les pneus sont à bonne température, l’adhérence est bonne, on a toute la capacité du moteur à disposition car les températures sont plus fraiches. C’est du pur plaisir, du pur pilotage ! »
"La nuit, c’est du pur plaisir, du pur pilotage !"
Harry Tincknell
Olivier Beretta, pilote de la Ferrari 488 GTE MR Racing (LMGTE Am) : « La nuit c'est sympa, mais ça dépend des moments. On peut avoir une nuit magnifique avec juste un peu de trafic ou ça peut être difficile en étant "englué" avec les autres voitures. Chaque édition est différente. Le facteur météo, en particulier la pluie, peut rentrer en ligne de compte. J’ai eu des années où il pleuvait au fond du circuit, mais pas au Tertre Rouge ou des courses avec 23 heures d’eau. Le Mans, c’est magique, on ne peut jamais prévoir à l’avance. De plus, les températures baissent, le moteur respire mieux, les pneus souffrent moins et si la piste est bien gommée, on fait généralement de bons temps. »
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